Arafat à Paname pas à Rafah
Abou Amar, le vieux Raïs à Paname,
qui se coiffera du keffieh embarbelé ?
Laggravation de létat de santé de Monsieur Yasser Arafat, président élu du dernier pays colonisé par une démocratie, est avant tout laboutissement logique de son terrible confinement.
Voilà déjà 3 ans que le vieux leader palestinien est emprisonné dans la seule pièce aveugle encore intacte des ruines assiégées de la préfecture de Ramallah, siège officiel de son gouvernement impuissant ! Privées de leur chef, qui avait au moins le mérite de partager physiquement leur affreux sort, les différentes factions de lAutorité Palestinienne peuvent à présent se déchirer car, pour la rue arabe, le successeur désigné risque fort dêtre perçu comme lhomme des Américains.
Le seul nom qui recueille lunanimité des suffrages palestiniens est celui de Marouane Barghouti ; il purge plusieurs peines de prison à vie au terme dun procès inique orchestré par loccupant.
La situation du peuple palestinien na jamais été aussi invivable.
A lombre quotidienne dactualités plus médiatisées, des centaines de nouvelles colonies simplantent sur le Golan, lensemble de la Cisjordanie et le Naquab, avec lappui officiel et puissamment armé du gouvernement israélien, lui-même encouragé par lami « médiateur » américain. Les armes de destructions massives israéliennes prélèvent chaque jour leur tribut de terres volées, de cultures ravagées, de maisons détruites, denfants et de civils assassinés. Si la question dun retrait des colons sur la bande de Gaza est ostensiblement mise en avant, ce minuscule territoire sera toujours sous le contrôle total aérien, maritime et terrestre de son occupant. Pour que cesse enfin cette injustice, terreau dune terreur universelle, cest à nous, sociétés civiles Européennes, dexiger au Proche Orient lapplication du Droit international, jusquà présent toujours bafoué par la « démocratie israélienne ». Il y a des solutions, elles passent toutes par une mobilisation citoyenne, et si on en causait ? |