Sur le tarmac de Ben Gourion

Aéroport de Tel Aviv, ce matin de Noël....

Occultée com'dabe par nos medias aux ordres des planificateurs de désordres, la nouvelle est quand même tombée sur ma toile, engluée et glacée dans la rosée givrée...

Le Père Noël, en survolant cette nuit les terres occupées palestiniennes, a heurté le nez d'un aéroplane "civil" israélien.
Le choc, d'une violence inouïe, n'a été ressenti que par les petits palestiniens, qui seront, une fois encore, les grands oubliés des agapes de ce Noël 2004.

Que font nos scandaleux journaleux, qui, partout sauf à Béthléem, ont couvert l'avénement pour vérouiller l'évènement?
A la grand' messe du 13h, ils continuent à gaver les télèphages boulimiques de leur denrée de première nécessité, l' info AFP fast food au plus vite au plus simple, labellisée ce jour par le Vatican.
Nous sommes d'autant plus enclins à ingérer cette malbouffe, composée d'un brouet de pieux mensonges pré-digérés, qu'elle nous est offerte sur un plateau de strass sans stress et qu'elle rend moins compliqué le déroulé suffisant de notre petite existence.

Aujourd'hui plus qu'hier mais bien moins que demain, dans toutes les conférences de rédaction de ce matin, les "grands" reporters ont surtout parlé de ce qu'ils allaient taire, afin de plaire à leurs opulents propriétaires, en cette avant veille de redistribution d'étrennes bonnes actions.

Ces couards plumitifs salariés de tous poils s'affirment chaque jour un peu plus dans leur rôle de serviles porte serviettes, ils s'affichent sans vergogne, toute honte bue jusqu'à la lie halala, comme les larbins zélés des barons Seilliéres et autres aristocrates à particules autocrates!

D'ailleurs, on ne compte plus le nombre d'émasculés dans les salles de rédactions où il est plus que jamais nécessaire, pour un carriériste à la page, d'être totalement inféodé aux industriels de l'armement et de l'aéronotique militaire, et de le faire savoir!
.
On ne dénombre plus les accidentés, souvent handicapés à vie, dans les téléscopages des stylos pressés de tous les "rédacteurs de si cotées entreprises"!

Depuis cette nuit plus particulièrement, où le Samu a été complétement débordé par le nombre des entrées enregistrées, personne ne peut plus ignorer le nombre de noyades dans les gobelets de café et dans les flutes de champagne des comités de rédac festivement asservis à leur direction! Sablons le futile et le néant l'air de rien, histoire de n'plus sentir cette fange qui s'agrippe à nos mocassins pleine fleur!

Alarme, écrivassiers à larmes de tous gabarits, montez sur vos entrefaites, qui sont fort longues, et rendez-vous en terre de Palestine, où des élections essaient de se tenir, envers et contre une Démocratie singulière, une Démocratie qu'il vous faut bien à la fin enfin épeler, et conjuguer, et dénonçer dans les cris de vos écrits!