Nous, la glèbe, nous soulevant contre l'Empire et marchant sur lui

Publié le par Le métaphraste graphomane du Val de Saône

Ayraut.jpgpOUR-FAIRE-DU-FRIC.jpg

 

Joyeuse     année  résistante

 

En haussant notre front de gauche

nous dresserons tantôt la table de la loi

du  partage équitable de la galette des rois

pour d'attendues et mirifiques agapes 


Nous.

 

Nous sommes semblables

          et nous sommes différents.

 

Nous sommes les éternels

          ancêtres de notre futur.

 

Nous sommes nouveaux

          et nous sommes de toujours.

 

 

Nous sommes l'invincible armada

des quatre vingt dix neuf pour sang

qui saignent, toutes dents dehors.

Nous sommes les désobéissants et les indignés

qui nous dressons contre l'ordre cannibale et sa doxa.

   

Des siècles durant, nous avons marché,

la "dignité" frappée sur le blason de nos étendards.

Au nom de cette dignité, nous avons combattu ceux

qui s'arrogent le rôle de seigneurs et de maîtres

 des peuples, des prairies, du ciel, des forêts et des mers.

Nous avons combattu ceux qui règnent arbitrairement,

imposent l'ordre de l'Empire et affament nos communautés.

 

Nous sommes les paysans de la Jacquerie.

Nos villages ont été pillés

par les mercenaires de la Guerre de Cent Ans

et les nobles se gobergeaient de nos disettes.

  En l'An de grâce 1358,

nous prîmes les armes,

détruisîmes leurs châteaux

et reprîmes ce qui nous avait été dérobé.

Certains d'entre nous furent capturés et décapités,

le sang gicla de nos narines,

mais nous étions en marche et ne nous arrêterions plus.

 

Nous sommes les Ciompi de Florence,

les travailleurs des fabriques et des arts mineurs.

En l'An de grâce 1378, un cardeur déclencha la révolte.

Nous prîmes le Conseil Municipal et réformâmes le statut des Arts et Métiers.

Les seigneurs s'enfuirent dans leurs terres et organisèrent le siège de la ville.

Deux ans plus tard, nous étions vaincus et ils restaurèrent l'Oligarchie,

mais rien ne pourrait enrayer la contagion de nos actes.

 

Nous sommes les paysans d'Angleterre

qui combattirent les nobles pour supprimer les dîmes et la gabelle.

En l'An de grâce 1381, nous entendîmes le prêche de John Ball:

"Quand Adam bêchait et Eve filait / Qui donc était gentilhomme?"

Nous partîmes d'Essex et du Kent

avec piques, serpes et fourches épointées.

Nous occupâmes Londres et incendiâmes des bâtiments.

Nous saccageâmes le Palais de l'Archevêque

et ouvrîmes grand les portes des prisons.

Sur ordre du Roi, nombre d'entre nous ont fini aux galères

ou montèrent sur l'échafaud,

mais rien ne serait plus comme avant.

 

Nous sommes les Hussites.

Nous sommes les Taborites.

Nous sommes les ouvriers et les artisans de Bohème

qui se rebellèrent contre le Pape, le Roi et l'Empereur

après que Jean Huss eut été brûlé vif.

En l'An de grâce 1419, nous prîmes d'assaut

l'hôtel de ville de Prague et défenestrâmes le bourgmestre et ses conseillers.

  Le Roi Wenceslas mourut d'apoplexie.

La puissante Europe nous déclara la guerre,

et nous appelâmes le peuple tchèque à prendre les armes.

Nous repoussâmes toutes les invasions,

contre-attaquâmes et prîmes pied en Autriche, en Hongrie,

au Brandebourg, en Saxonie, en Franconie et au Palatin.

Le coeur même du continent était entre nos mains.

Nous avons aboli l'esclavage et la dîme.

Il faudra trente ans de guerre et de croisades pour nous défaire.

 

Nous sommes les quarante quatre mille hommes

qui répondirent à l'appel de Hans le joueur de flûte.

En l'An de grâce 1476, la Madonne de Niklashausen apparut à Hans et lui dit:

" Il n'y aura ni Rois ni Princes, ni Papauté ni Clergé, ni taxes ni dîme.

Les prés, les forêts et les mers appartiendront à tous les hommes.

Tous seront frères et ne posséderont pas plus que leurs voisins."

Au jour de la Ste Margaret, nous arrivâmes

une bougie dans une main et une pique dans l'autre.

La Sainte Vierge nous dirait que faire.

Les cavaliers de l'Archevêque prirent Hans ,

nous attaquèrent et nous défirent.

Hans fut brûlé vif,

mais pas les paroles de la Vierge.

 

Nous sommes ceux du Brodequin,

les laboureurs et paysans d'Alsace.

En l'An de grâce 1493,

nous conspirâmes pour tuer les usuriers et effacer les dettes,

confisquâmes les trésors des monastères,

amputâmes les revenus des prêtres,

abolîmes la confession orale et instaurâmes

des tribunaux locaux élus par les communautés.

Le Dimanche de la sainte Pâques,

nous attaquâmes la forteresse de Schletttadt.

Nous fûmes vaincus.

Nombre d'entre nous furent arrêtés

et jetés dans des culs de basse fosse

avant d'être écartelés ou décapités.

D'autres furent estropiés,

mains et doigts tranchés,

exposés à la risée des foules puis exilés.

Pourtant, ceux qui survécurent répandirent

le Brodequin dans toute l'Allemagne.

Après des années de répression et de réorganisation,

le Brodequin fit à nouveau son apparition

à Fribourg en l'An de grâce 1513.

La Marche s'est poursuivie

et le Brodequin depuis n'a jamais cessé de frapper le sol.

 

Nous sommes "le Pauvre Konrad", les serfs du pays de Souabe

qui ont refusé les taxes sur le vin, la viande et le pain

en l'An de grâce 1514.

Nous étions cinq mille

et nous menaçâmes de prendre Schondrof,

dans la vallée des Rems.

Le Duc Ulrich promit qu'il abolirait les taxes

et étudia les doléances des paysans.

Il ne cherchait qu'à nous calmer

et gagner du temps avant de nous mater.

La révolte s'étendit à toute la Souabe.

Nos délégués furent admis à la diète de Stuttgart.

Il fut décidé de destituer et punir trois des conseillers honnis du Duc,

de le pourvoir d'un conseil de quatre chevaliers,

quatre bourgmestres et quatre paysans,

et de faire confiscation des monastères

et des dotations au trésor de l'Etat.

Ulrich convoqua une autre diète à Tubingen,

et leva des troupes avec l'aide de ses voisins.

Il ne fut pas aisé de prendre par la force la vallée des Rems :

Ulrich assiégea et affama "le Pauvre Konrad"

sur le Mont Koppel, puis il pilla les villages.

  Six cent paysans furent capturés,

seize furent décapités,

et le restant se vit infliger de très lourdes amendes.

Et pourtant, l'âme du "Pauvre Konrad" se soulève encore.

 

Nous sommes les paysans de Hongrie qui ,

en l'An de grâce 1514,

se rassemblèrent pour faire croisade contre le Turc,

et préférèrent déclarer la guerre aux nobles.

Quarante mille hommes en armes,

aux ordres du Commandant György Dozsa,

s'insurgèrent dans tout le pays.

L'armée des nobles se rendit à Czanad

où fut fondée la République des Egaux.

Ils nous capturèrent au terme de deux mois de siège.

Dozsa fut grillé vif sur un trône de fer rouge ardent,

et ses lieutenants furent forcés de manger sa chair.

Des milliers de paysans furent empalés ou pendus par le col.

Le massacre et l'infâme Eucharistie ont détourné la Marche de sa voie,

mais ne l'ont pas arrêtée pour autant.

 

Nous sommes l'armée des paysans et des mineurs

qui suivirent Thomas Münzer.

En l'An de grâce 1524

nous avons crié "Tout en commun!"

et déclaré la guerre à l'ordre mondial.

Nos douze articles ébranlèrent la puissante Europe.

Nous avons conquis les villes et le coeur des gens.

Les mousquetons des lansquenets

nous hachèrent roides en Thuringe,

Münzer fut mis en pièces par les éclaireurs

et pourtant, personne ne put le nier :

tout ce qui appartenait à la terre retournerait à la terre.

 

Nous sommes les Diggers,

une communauté de cultivateurs

sans travail et de paysans sans terre.

En l'An de grâce 1649

nous nous rassemblâmes à Walton-sur Tamise, dans le Surrey ;

nous occupâmes la terre commune et entreprîmes de la bêcher.

Nous voulions vivre ensemble et partager les fruits de notre labeur.

Les seigneurs du manoir montèrent leurs sujets contre nous,

nous fûmes pris et engeôlés par une populace en rage.

Des campagnards et la piétaille lancèrent

leurs assauts et piétinèrent nos récoltes.

  Quand nous coupions du bois dans les communaux,

les hobereaux propriétaires nous poursuivaient

pour dégradation et effraction.

Leur cavalerie nous chargea,

brûlant les maisons et couchant les blés.

Nous persistâmes.

D'autres Diggers se mirent à cultiver dans le Kent

et dans le comté de Northampton.

La foule les chassa.

La loi nous entravait mais sans cesse nous recommencions.

 

Nous sommes les serfs, les mineurs, les fugitifs et les déserteurs

qui rejoignirent les Cosaques de Pugatchev

pour renverser l'autocratie russe

et abolir le servage.

En l'An de grâce 1774, nous conquîmes les forteresses,

dépouillâmes les riches et partîmes pour Moscou .

Pugatgev fut capturé,

mais les graines ont donné des fruits.

 

Nous sommes les six mille Parisiennes

dépoitraillées qui, poussées par la peur de la disette,

partîmes le 5 Octobre 1789 en criant :

"Allons chercher le boulanger, la boulangère et le petit mitron !"

  Nous nous couchâmes sur la place d'Armes du château de Versailles .

A l'aube , nous massacrâmes les gardes du corps du roi,

puis nous mîmes leurs têtes tout au haut de nos piques ,

envahîmes les appartements royaux et ramenâmes

le roi et les siens, prisonniers, aux Tuileries démeublées..

Cette journée fut décisive.

 

Nous sommes l'armée du général Ludd.

Nos pères furent chassés de leurs terres,

et nous devînmes tisserands.

Puis vinrent les métiers à tisser.

En l'An de grâce 1811,

nous parcourûmes la campagne anglaise,

et dévastâmes les usines,

détruisant les machines et riant à la face des notables.

Le Gouvernement nous envoya

des milliers de soldats et de civils en armes.

Une loi scandaleuse déclara

que les machines étaient plus importantes que les êtres humains,

et que ceux qui les détruisaient devaient être pendus.

Lord Byron les avertit :

"N'y a-t-il pas assez de sang dans votre Code Pénal,

qu'il faille en verser davantage pour monter au ciel

et témoigner contre vous ?

Comment votre loi prendra-t-elle effet ?

Pouvez-vous consigner toute une région dans ses propres prisons ?

Erigerez-vous un gibet dans chaque champ

pour y accrocher les hommes comme des épouvantails ?

Ou procéderez-vous (comme vous le devez

pour mettre vos mesures à exécution) par extermination....

Sont-ce-là des remèdes pour une population affamée et désespérée ? "

La révolte éclata mais nous étions affaiblis et faméliques .

Ceux qui échappèrent au noeud coulant furent déportés en Australie.

Mais écoutez et voyez !

Le Général Ludd passe encore au galop à la lisière de nos champs,

levant ses troupes au fin fond de nos nuits.

 

Nous sommes les travailleurs du Comté de Cambridge,

aux ordres du Capitaine Swing.

En l'An de grâce 1830 ,

nous nous soulevâmes

contre des lois scélérates et despotiques.

Nous incendiâmes les granges,

détruisîmes les machines outils,

menaçâmes les propriétaires,

prîmes d'assaut les postes de police

et exécutâmes les mouchards.

On nous envoya aux galères,

mais l'appel du Capitaine Swing fit se former une armée.

Son avancée lèvera une poussière

qui ternira les boutons de cuivre des uniformes et les robes des juges .

Elle montera à l'assaut des firmaments pendant 177 ans.

 

Nous sommes les soyeux des traboules,

 Nous sommes les vivants d'hier

ceux de la ZAD de Notre Dame des Landes,

et ceux de la Friche et de Fort Vancia,

Nous sommes les Canuts

de la Croix Rousse et de la Guillotière

qui, le 5 décembre 1831,

firent reculer les 36000 hommes de troupe du Maréchal Soult.

 

 

Nous sommes les tisserands de Silésie

qui se rebellèrent en 1844.

Nous sommes les faiseurs d'étoffe

qui mirent la Bohème en charpie la même année.

 

 

Nous sommes les trente mille insurgés prolétaires,

ceux de 1848 des Ateliers Nationaux qui réclamâmes du pain.

Bastion suprême, le faubourg St Antoine canonné,

nous fûmes contraints de déserter les barricades.

Six mille des nôtres périrent sous les balles et les obus,

vingt cinq mille furent arrêtés et

quatre mille trois cent quarante huit d'entre nous

prirent le chemin du bagne et de la déportation

mais nos voix montent encore des fers.

 

 

Nous sommes ceux de toujours et ceux de partout,

les cent cinquante citoyens européens de six à quatre vingt trois ans, volontaires pacifistes délégués par leurs dix huit nations,

qui partîmes en convoi par la route,

du Parlement de Strasbourg,

un matin calme de l'An de grâce 2005

pour gagner Jérusalem,

afin d'y réclamer à cor et à cri

l'application immédiate du Droit International bafoué

sur les territoires occupés par d'intolérables et iniques dols.

  Au seizième jour d'une fabuleuse épopée

où nous fûmes portés par l'enthousiasme

des foultitudes traversées,

par cinquante quatre degré sans ombre

au-dessus du mince filet d'eau glauque

qu'est à présent devenu le Jourdain,

un gros petit général bleublanc de la force illégale

d'occupation stoppa notre caravane

sur le pont palestinien d'Allenby

par de mensongères allégations.

Avant d'être refoulés par la force brutale, 

cent un des nôtres furent bastonnés et leurs passeports

barrés de l'impériale mention "interdit de séjour pendant cinq ans".

Dès le lendemain, nous passâmes en Palestine par d'autres voies

et d'autres moyens, flanqué de quatre vaillants jeunes compagnons.

Neuf autres caravaniers purent à leur tour nous suivre

qui témoignèrent à leur retour de la situation abominable

faite par des meutes de soudards en uniformes

  et des colons fous à tout un peuple de civils.

Une petite poignée d'années plus tard,

Tsahal, "l'armée la plus morale du monde",

testera la supériorité technologique de toute la gamme interdite

de ses armements mortifères sur l'ensemble de la population gazaouie,

causant la mort de mille quatre cent quatorze

hommes, femmes, vieillards et enfants innocents.


Jour pour jour un an après, mille quatre cent quatorze

citoyens du monde, s'appuyant sur le ciel,

tentèrent de faire sauter l'enfermement de Gaza

Car l'inhumanité de ce blocus tue notre humanité..

Avec le veule blanc seing de nos ambassadeurs

nous fûmes bloqués au Caire par les sbires de  

Moubarak, l'actuel condamné.


GetAttachment.aspx

Depuis,

les tentatives analogues se succèdent,

et ces vagues de volontaires,

fortes d'un printemps arabe fleurant bon le jasmin

 font se lever un Tsunami qui sera fatal à l'état criminel.


Nous avons survécu à des siècles

de vengeances et de folies colonisatrices.

Milliards de grains de sables

jetés dans le désert des consciences

d'une pseudo"élite" aveuglée par sa cupidité,

nous abattrons nos poingts nus sur leurs fusils,

nous gripperons, assécherons et réduirons à néant

tous ces systèmes trop avides de faire le plein.


Nous sommes les guetteurs, les semeurs d'étoiles,

les passeurs et les casseurs de murailles.

De Jericho à Jérusalem, de Strasbourg à Berlin en passant

par Gènes, Nice, Seattle et Notre Dame des Landes,

nous continuons notre irrésistible Marche en avant.

 

Eux,

ils disent qu'ils sont autres.

Mais ce sont toujours les godelureaux du Directoire,

ils tiennent en main un obscène gourdin

qu'ils nomment "pouvoir exécutif".

Gras mais jamais repus "ils"se baptisent, se cooptent

et prolifèrent à grands coups de sigles et d'acronymes :

G20, FMI, BM, OMC, ALENA, ZLEA, AGCS..

Ils ne peuvent plus nous berner,

ils sont pareils à ceux qui les ont précédés :

les écorcheurs qui razzièrent nos villages,

les oligarques qui ont reconquis Florence,

la Cour de l'Empereur Sigismond qui trompa Jean Hus,

la diète de Tubingen qui obéit à Ulrich

et refusa de laisser entrer le Pauvre Konrad,

 les princes qui envoyèrent les lansquenets à Frankenhausen,

les impies qui rôtirent Dozsa,

les propriétaires qui supplicièrent les Diggers,

les autocrates qui battirent Pugatchev,

le gouvernement maudit par Byron,

 

 Ils sont la soldatesque dantesque et raciste

du seul pays "démocratique" Proche Oriental qui nous bastonna

et qui continue d'assassiner et d'humilier tout un peuple de civils.

Et puis, de Grenoble à Paname, ils sont

tous les fourbes félons de la gauche.

L'Ayrault porc nantais et sa souille tarmac de Vinci

Le Collomb de la Friche et de St Ex

et tous leurs autres ressemblants.

Derrière leur langue de bois et leur vrai regard faux 

Ils forment un monde putride qui se délite.

Rancis de privilèges, courtisant leurs intérêts,

ils tentent encore de stopper nos assauts légitimes,

 ils rabotent et détruisent sans trêve

toutes les marches qui escaladent nos rêves.


Aujourd'hui, ils règnent sur un nouvel empire

souffreteux qui craque et se fissure de partout.

Apeurés, conscients du sort inévitable qui leur est dévolu,

ils tentent encore de nous rançonner

en nous faisant payer les dettes de leurs grossiers appétits,

et d'imposer de nouvelles servitudes à la terre toute entière.

 

Mais tout ce qu'ils ont, ils nous l'ont volé.

De leur enfer aurifère, ces sinistres sires font naître en leurs bourses

l'effroi des cieux et souillent nos nations de leurs fétides éjaculations.

 

En armes et sans âme, pour le luxe et la luxure,

juchés sur les pierres tumulaires des masses sanguinolentes

qu'ils exterminent par le fer par le feu et sans alarme,

ils s'affichent indécents maîtres de céans d'océans de larmes.

 

Une fois encore, face à leurs dettes illégitimes,

Nous, les Foultitudes, nous soulevons contre eux.

 

Fait ce venteux sixième jour d'hui du mois de Nivôse 2012

à faire sauter tous les huis clos dans la tempête et la fureur,

en cet an de fin d'un monde et d'avènement d'un meilleur autre,

 

  que nous ne devrons à aucune de leurs grâces.

 

Pour valoir ce que de droit.

 

Signé:

  Un plébéien, métaphraste graphomane au ventre jaune,

intermittent de la révolte et désagrégé de l'être moderne


  pelles.jpg

PS: Ultime heure, derniers heurts.

Les multitudes se fâchent et refusent de payer

ces milliards qui ne sont pas les leurs,

les rues, partout, enflent et débordent.

Nous apprenons, par quelques medias non encore totalement ligaturés,

que le un pour cent de profiteurs et d'affameurs,

claquemuré dans ses bunkers,

a décidé de déclarer une guerre totale aux 90 neufs pour sang,

nos faméliques et innombrables frères et soeurs qui partout se rassemblent.

 

D'ores et déjà,

les saigneurs embastillés dans leurs palais pas beaux

déploient leurs chiens de garde et leurs forces spéciales

contre notre humanité d'héroïques et preux gueux.

La crème de ces banksters bat le rappel de tous ses zélés alliés

qui chaque jour tuent, affament et persécutent

ces sales pauvres qui n'acceptent pas d'expirer sans se battre.

Partout sur la planète

leurs mercenaires font le coup de feu

contre les idées et les rêves d'un autre monde,

  un monde moins immonde qui accorderait

une place à des possibles plus paisibles.

 

Criminel, inhumain et illusoire,

Le Capital hait l'homme mais ne l'est pas.

 

 Dès cette minute enregistrée,

des confins de leur empire ,

Nous, résistants et sujets rebelles

qui n'avons réclamé ni la gloire ni les larmes

 leur déclarons une guerre sans grâce ni merci.


Par cette déclaration solennelle,

nous défions la suffisance arrogante de leur pouvoir.


Il est de notre devoir d'éradiquer, enfin, l'iniquité de leur système.

Il est de notre devoir de rendre la parole à toutes nos foultitudes muselées.

Il est de notre devoir de ne jamais céder à la peur de leurs machines à tuer,

et de hausser toujours et nos voix et notre courroux,

afin que cette peur, abjecte, change de camp.

 

Parce qu'ils nous y obligent, nous n'aurons aucune hésitation ni scrupules

à les combattre par tous les moyens mis à notre disposition.

Qu'ils le sachent, et qu'ils tremblent !

 

Nous sommes fourbus,

éreintés par leurs taxes,

las d'eux mais bien là,

en ordre de marche

sur les sentes et les venelles

de cette ultime bataille qu'ils nous imposent ce jour.

 

Des quatre puissants et rougeoyants points cardinaux ,

notre ire, terrible et magnifique,

leur fera connaître l'élémentaire primauté

des vertus cardinales d'une authentique démocratie.

 

Nos pairs de la plèbe, pauvres hères de la nouvelle ère,

engrosseront l'aire entière de notre mère la terre d'impénitents rêveurs, d'enfants rois aux pieds nus, de Palestiniens , d'Indiens et de Frichards intraitables qui minéraliseront sous la banquise tous leurs oukases.

 

La justice se lèvera sous nos pas.

Les innombrables centuries

de nos invincibles cohortes

s'agrègent en ordre, par hordes,

reliées par un même fil d'or

aux portes de leurs Bourses indécentes, 

pour se dissoudre, demain, 

dans l'étincelant et facassant éclat de

la proche victoire d'une nouvelle aube.


couteaux.jpg


 

ayrault2.jpg

Publié dans Israël-Palestine

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article